
En 2020, la SPA a mené plus de 13 000 enquêtes sur le terrain, soit une moyenne quotidienne de 36 enquêtes. Cette mobilisation même durant une crise sanitaire très contraignante confirme une fois de plus le rôle indispensable de la première association de protection animale française.
UNE CONTINUITÉ DE LA PROTECTION ANIMALE MALGRÉ LA COVID-19
Il était crucial pour la SPA de continuer accomplir ses missions de protection animale, et notamment de lutte contre la maltraitance animale. Pour cela, l’association a demandé des dérogations spécifiques au gouvernement, et s’est montrée intransigeante dans le respect des normes sanitaires exigées.
RECRUDESCENCE DES SIGNALEMENTS ET DES PRISES DE CONTACT
Dans le contexte du confinement, du chacun chez soi, et avec davantage de temps pour prendre du recul sur notre société d’aujourd’hui, les prises de contact à la SPA se sont démultipliées. Le grand-public a pu davantage s’imprégner de la sensibilisation faite par l’association, et de ce fait s’est interrogée sur la souffrance animale en France et sur le bien-être de nos animaux domestiques ; ainsi que leur propre responsabilité en la matière. Des cellules de contact ont été déployées afin de répondre aux plusieurs centaines d’appels et de mails quotidiens. Une FAQ en ligne a été mise en place afin de répondre aux questions les plus fréquentes du public. À la suite du premier confinement, la SPA a noté une recrudescence des signalements de maltraitance avec une augmentation record de 39 % sur les mois de juin, juillet, août par rapport à 2019. Par son statut de référente en matière de protection animale sur le terrain démontré par ces nombreuses sollicitations durant la crise sanitaire, la SPA a pu proposer et défendre des projets de solutions innovantes auprès des DDPP et du gouvernement.
LES ENQUÊTES
Les décisions quant aux enquêtes contre la maltraitance suite aux signalements reçus menées en France ne dépendaient pas seulement de la SPA, mais bien aussi des règles sanitaires édictées par le gouvernement. La SPA n’ayant ni n’incarnant aucun pouvoir judiciaire par elle-même, elle se devait d’être appuyée par les forces de l’ordre et donc des mesures gouvernementales.
Si la capacité d’action immédiate a été réduite : moins d’effectifs salariés SPA, impossibilité de mobiliser les bénévoles, possibilité pour les investigués de refuser toute entrée dans le domicile ou sur le terrain à cause des risques sanitaires…
…La réponse aux sollicitations et signalements, elle, n’a pas été moins importante, au contraire. Les équipes d’enquêtes ont rigoureusement dépêché des Inspecteurs salariés sur le terrain dans les cas les plus alarmants, avec l’encadrement indispensable des forces de l’ordre. Les autres cas ont également pu être traités, ce qui explique une baisse de seulement -8 % des interventions pour l’ensemble de l’année 2020 par rapport à l’année précédente. Sur l’année, 13 441 enquêtes ont pu être menées sur le terrain, dont 1 127 par la Cellule Anti-Trafic (CAT) qui concentre son attention sur les professionnels.
LES AUDIENCES
Sur le plan de l’action juridique de la SPA, près de 150 plaintes et 210 constitutions de parties civiles ont été déposées, accompagnées de 358 audiences (soit presque une pour chaque jour de l’année) en 2020 malgré une fermeture des tribunaux pendant près de deux mois. Toutefois, la SPA déplore encore la rareté des prises de sanctions exemplaires, seules à même de faire réellement changer les pratiques et les mentalités.
Nous profitons de cet article pour adresser un grand merci à nos 4 inspecteurs salariés et aux 700 Délégués-enquêteurs bénévoles qui ont choisi de remplir cette mission spécifique ! Grâce à eux, la SPA est désormais le premier réflexe pour les signalements de maltraitance. Nous remercions également tous ceux qui ont soutenu notre association dans le sauvetage d’animaux en détresse durant cette année, particulièrement lors de la crise sanitaire.
UN EXEMPLE EN 2020
La Société Protectrice des Animaux souhaite que le grand-public prenne conscience que ce type d'élevage est une catastrophe pour les chiens et leur socialisation. Leur réhabilitation prend énormément de temps : leur faire regagner confiance en l’humain est une tâche ardue.
En achetant en animaleries ou en achetant par le biais de petites annonces en ligne sur internet, c’est ce genre de trafic et d’élevages que les acheteurs peuvent encourager et financer.
Des trafics où les animaux souffrent et meurent s’ils n’ont pas la chance d’être saisis et recueillis par un ou plusieurs refuges. Cette prise de conscience doit également s’effectuer pour les élevages de chats.
« C’est hélas une intervention de plus pour la SPA où l’on constate que l’appât du gain se fait aux dépens du bien-être animal. L’association est lasse d’intervenir aussi souvent sur ce genre d’affaires, rien qu’en 2019, le service juridique protection animale a enquêté sur plus de 14 000 cas de maltraitance ! Nous avons donc souhaité intervenir à la racine de ce mal en demandant au gouvernement l’interdiction de la vente d’animaux en animalerie et l’encadrement strict des annonces en ligne où l’on peut trouver des animaux qui proviennent en majorité de ces élevages illégaux. Seuls les éleveurs déclarés, et donc contrôlés, et les associations pourraient ainsi proposer des animaux à l’adoption ou à la vente. Nous invitons un maximum de personnes, touchées par le sort de ces pauvres bêtes, victimes de ce marché où ils sont considérés comme de simples objets, à signer et partager notre pétition https://stopanimalobjet.la-spa.fr/ » déclare Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA.